LIVRE D’ARTISTE édité
Vents de Liberté en Cévennes, un pays de turbulences et de remous…
Préface de Lionnel Astier auteur de « La Nuit des Camisards »
Texte, dessins, aquarelles et photos retouchées : Hervé Grimal
Relié : 42 pages dont 40 pages illustrations
Impression quadrichromie recto de la couverture papier Tatami white 250 gr/m²
Impression quadrichromie 40 pages recto verso papier couché 150 gr/m²
Pelliculage brillant
Dimensions : 28,5 cm x 14,5 cm
Année 2015
Editions : Complices éditions – 16 euros
Extrait de la préface de Lionnel Astier
… Alors, comment expliquer que le travail d’Hervé Grimal me fasse si chaud au cœur ? Je crois qu’il me fait prendre conscience d’une solitude d’auteur, qui a duré tout le temps de cette aventure, en venant amicalement la briser. Il réconforte par des paroles et un regard d’artiste, rappelle que c’est justement en artiste que La Nuit des Camisards s’est emparée de la légende, invite à regarder le spectacle en privilégiant les lunettes du Théâtre à celles de l’His toire, et enfin, atteste que le théâtre, en vertu de ses codes, joue son rôle de poseur de questions et de bousculeur irrévérencieux de vérités parfois très ou trop installées.
C’est donc, à titre personnel, pour un livre fraternel que j’écris cette préface.
Merci, Hervé.
Bribes du texte : Interrogation sur une histoire intemporelle, le mystère du fanatisme
Au fil du temps se succèdent des événements, se dégagent des passions génératrices d’extrêmes violences. Les réflexions sur le réel et sur l’irréel en deviennent impossibles. Les actes d’insubordination et de rébellions provoquent des délits et des crimes, comment doit-on comprendre l’absurdité de telles fureurs ?
Tout est prétexte à des révoltes pour parvenir à ses fins et cela, de part et d’autre. Ces contreforts de la compréhension tendent à servir d’appui, de saillie, d’élans, tels les piliers d’un éclairage via les énigmes du théâtre. Ce spectacle raconte l’éternelle histoire de « la Nuit des Camisards », ces mots et cette écriture sont comme un questionnement sur la vie, sur la vibration de la montagne.
Là où ces lieux se sont embrasés, un symbole, au pied d’un crassier, tout nous interroge sur les conflits de toujours et sur les conflits actuels. Aujourd’hui et peut-être plus qu’hier, tout est confusion : des notions fondamentales sur lesquelles se sont déroulées toutes les époques, jusqu’aux successions de ces péripéties et de ces souffrances par la « Repentance. »
Seraient-ce ces idées dominantes qui créent des ricochets, provoquent des rebonds et mettent en doute les croyances incertaines de ce que l’on croit être la liberté de l’esprit ! Les connotations antinomiques de l’amour et de la haine autoriseraient-elles l’être humain à souffrir jusqu’à des limites obscures ? Et cette souffrance serait-elle considérée comme sa meilleure visée ? Tragique destinée !…
Aujourd’hui comme hier, toutes les formes d’oppression tyrannique et de violence sont contraires à l’indépendance d’esprit. Les vérités fondamentales, les élans mystiques, les passions, les certitudes dogmatiques tendent à blâmer, à stigmatiser les hommes, produisant par conséquent l’assujettissement de l’être et des communautés. De tout temps, les sociétés usant jusqu’à en abuser de leur pouvoir politique et religieux, de dominants à dominés et de dominés à dominants, ont inlassablement assujetti les peuples.
L’homme est pourtant capable d’imaginer et de concevoir le meilleur, mais il est, hélas, aussi doué pour engendrer des désastres et des cataclysmes… les événements les plus porteurs de l’évolution de l’humanité peuvent malencontreusement être prétexte à essayer de sublimer et ce par l’horreur !
L’Art en tant que témoignage des différentes civilisations peut amener à comprendre la nécessité de créer des liens et à ouvrir des horizons insoupçonnés.
Après tant de siècles d’incompréhension, d’intolérance et de violence, peut-on imaginer voir apparaître un jour une soif de Vie dénuée de perfidie et d’hypocrisie ? L’homme s’apercevant et prenant compte, enfin, que sans l’écoute et le respect de l’autre, il ne pourra jamais atteindre l’Harmonie.